Paul Atkins pourrait devenir président de la SEC après l’audition du Sénat du 27 mars

Paul Atkins, le candidat favorable aux cryptomonnaies pour présider la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, est désormais à un pas de prendre les rênes.

Le président Donald Trump a nommé Atkins pour ce poste en décembre 2024, mais le processus de confirmation a été tout sauf fluide. Une audition au Sénat est provisoirement prévue pour le 27 mars, ce qui pourrait enfin mener à une résolution.

Pourquoi la confirmation est-elle retardée ?

Cela fait plusieurs mois que Trump a nommé Atkins à la tête de la SEC, mais des complications liées à ses déclarations financières ont retardé le processus. En particulier, son mariage avec Sarah Humphreys Atkins, dont la famille est liée à une entreprise de toiture valorisée à plusieurs milliards de dollars, a encore compliqué la situation.

Malgré ces obstacles, le président du Comité sénatorial des banques, Tim Scott, a apparemment programmé une audition pour le 27 mars, ce qui indique que le processus avance, bien que lentement. Il subsiste une incertitude quant à savoir si tous les documents requis ont été soumis, mais la dynamique est clairement enclenchée. Comme l’a souligné la journaliste Eleanor Mueller sur X, « c’est le plus grand élan que nous ayons vu jusqu’à présent ».

Que se passe-t-il après l’audition ?

La nomination d’Atkins n’est pas encore acquise. Après l’audition du 27 mars, le Sénat devra voter sur sa confirmation. Ce type de retard n’est pas inhabituel lors des transitions présidentielles. Par exemple, l’ancien président de la SEC, Gary Gensler, n’a commencé son mandat que le 17 avril 2021, tandis que Jay Clayton a pris ses fonctions en mai 2017. Ainsi, bien que le calendrier d’Atkins puisse sembler long, il n’est pas exceptionnel qu’un président de la SEC ne prenne ses fonctions que plusieurs mois après une investiture présidentielle.

En attendant, Mark Uyeda assure l’intérim à la tête de la SEC depuis le départ de Gensler en janvier. Sous sa direction, la SEC a pris des mesures qui pourraient remodeler le cadre réglementaire des entreprises crypto. L’agence a récemment mis en place une Task Force Crypto dirigée par la commissaire Hester Peirce et a abandonné plusieurs poursuites judiciaires de premier plan contre des plateformes crypto comme Coinbase et Gemini. Ces décisions pourraient ouvrir la voie à une approche plus favorable aux cryptomonnaies une fois qu’Atkins prendra ses fonctions.

L’approche d’Atkins changera-t-elle la régulation crypto ?

L’un des éléments qui distingue Atkins de ses prédécesseurs est son attitude plus conciliante vis-à-vis des cryptomonnaies. Ancien commissaire de la SEC de 2002 à 2008, Atkins possède une solide expérience réglementaire. Mais c’est surtout son approche de la régulation crypto qui attire l’attention. Alors que l’ancien président de la SEC, Gary Gensler, était réputé pour sa position stricte à l’égard des cryptomonnaies, Atkins devrait adopter une approche plus collaborative, privilégiant le dialogue avec les acteurs du secteur plutôt qu’une politique répressive.

Cela pourrait marquer un tournant pour l’industrie crypto, qui a dû naviguer dans un cadre réglementaire complexe et souvent hostile ces dernières années. Investisseurs, plateformes d’échange et développeurs suivront de près l’évolution de cette nomination pour voir si elle apporte plus de clarté et un équilibre dans la régulation des cryptos.

Alors que nous attendons l’audition, une chose est certaine : la direction d’Atkins pourrait façonner l’avenir de la régulation crypto aux États-Unis pour les années à venir. Avec lui à la tête de la SEC, l’industrie crypto pourrait entrer dans une nouvelle ère réglementaire – une ère où la collaboration et la clarté primeraient sur la confrontation.